Petite étude et digitalisation 2 ou 3 rails des 141R TAB et Tenshodo

Bonjour

Après avoir réparé et digitalisé la machine de Mathieu, j'ai remis le nez dans mes machines et j'en ai digitalisé deux autres!

Première chose, en cherchant une caisse de tender pour Mathieu, je suis tombé chez un collectionneur sur un exemplaire de 141R 1330 un peu différent de ceux que je connaissais, peut-être de pré-série?

La caisse semble être en bronze ou laiton et non pas en zamak:



Denys

Le démontage de la machine laisse apparaître d'autres différences:





Le réducteur est totalement différent, le rapport d'entrée également, les pignons sont plus larges et le pignon d'entrée du réducteur est métallique, alors qu'il est en céloron sur les modèles habituels.

Denys

Edit du 3 Mars 2015:

Le collègue propriétaire m'a rappelé ce matin: il possède une autre 141R 1330, verte celle-ci, avec le même entraînement, seule différence, la couronne d'entrée de l'arbre du réducteur est bien en céloron!

Quant'à l'essieu moteur bandagé, on trouve des montages différents d'une machine à l'autre, Monsieur Gérard semblant tester en permanence plusieurs solutions!

Après, au vu de l'âge des machines, elles ont pu subir pas mal d'améliorations ou modifications après leur sortie!

Edit du 5 Mars 2015:

Mon collègue m'a rappelé tout à l'heure: il a retrouvé un article sur ces machines paru dans "La vie du Jouet" dans lequel il est indiqué qu'un petit nombre parmi les premières machines a été équipé d'une transmission différente!
Dont acte.

Quant'à la couleur dorée, il y a des chances pour que ce ne soit qu'un apprêt sur le zamak.

Le démontage du carter inférieur montre un entraînement direct du réducteur sur le troisième essieu, sans l'étage à roue tangente:




D'autre part, c'est le troisième essieu qui est bandagé, alors que c'est habituellement le dernier.

Denys

salut Denys!

tu l'as acheté?

je suis avec attention!!!

On va maintenant passer en revue les différents modèles qui se sont succédé.

Pour cela, j'ai essayé de recouper les différentes informations trouvées sur certains sites et dans certaines revues, les chiffres de production sont donc des fourchettes car il y a de fortes divergences selon les sources.

J'ai croisé furtivement Monsieur Gérard qui venait livrer un détaillant mais à l'époque (une quinzaine d'années) je ne savais pas que c'était lui, je n'ai donc pas engagé de conversation!

La première est donc la 141R 1330, avec tender à charbon riveté, sortie en 1964, il y a déjà plus de cinquante ans!

La caisse de la machine est en zamak, celle du tender en matière plastique de qualité: ABS, les châssis sont tous deux en zamak.

Selon les sources, la production serait entre 1000 et 2500 exemplaires: pas facile de savoir!

A priori, les sources les plus fiables indiqueraient un chiffre de 1500 exemplaires.

Il y a eu deux versions: une toute noire et une bicolore verte et noire avec un filet rouge, probablement apparue après la noire, mais sans certitude.

La boîte est normalement celle classique en long du RMA:



Cependant il semblerait y avoir eu des boîtes spécifiques TAB, de couleur bleue, carrées, dans lesquelles la machine et le tender étaient calées dans de la mousse, l'une au dessus de l'autre.

Denys

Salut Mathieu

Non, j'ai réussi à acheter pour toi sa caisse de tender!

Comme elle n'est pas reluisante, elle va servir de pièces détachées chez ce collectionneur qui en a une dizaine!



Denys

Des photos de la noire:





Les inscriptions sur la traverse avant ne sont pas d'origine!





Sur celle-ci, j'ai percé les feux arrières du tender pour y installer des leds.



Denys

Quelques détails significatifs:



La cabine de conduite est envahie par le gros moteur!

Cela ne va pas plaire à Lolo!  



Un gros plan sur l'embiellage, en acier nickelé.

Denys

Maintenant, des photos de la version bicolore, verte et noire:





L'avant est rigoureusement identique à celui de la noire.







Sur certains sites, il est dit que cette version est plus détaillée que la noire, personnellement, je n'ai pas encore trouvé les différences!


Par contre, elle semble beaucoup plus rare.

Denys

Les détails:



L'embiellage, identique.
Tous les essieux sont munis de roues "Boxpok", comme pour la noire.



La cabine de conduite, tout aussi envahie!



Le bissel, comme pour la noire, est du type "Delta".



Une vue de dessus.

A signaler que les cheminées sont percées et que l'on en trouve parfois munies d'un fumigène "Seuthe".
Le charbon est moulé avec la caisse du tender.



Vue du dessous: celle-là est déjà passée en trois rails et digitalisée.
On voit bien le quatrième essieu bandagé.

Denys

je pensais pas que les LED sur le tender donnerai ça!!

ça doit être pas mal quand la machine tracte seul!!

ps; pour ta verte le volant du frein à main est intacte!!

Tortillard a écrit:

Salut Mathieu

Non, j'ai réussi à acheter pour toi sa caisse de tender!

Comme elle n'est pas reluisante, elle va servir de pièces détachées chez ce collectionneur qui en a une dizaine!



Denys

je dirai qu'elle a encore plus souffert que la mienne?

Bonsoir Mathieu

Les leds sur le tender, je n'ai mis que des blanches, donc il n'y a des feux que si la loco circule en marche AR.

Que veux-tu dire par: "quand la machine tracte seul" ?

Le volant de frein à main, j'en ai 3 d'intacts et 3 de cassés sur le total des 6 machines!

La machine "de présérie" ?, ce n'est pas qu'elle a plus souffert que la tienne: elle n'est pas tombée, la caisse du tender est intacte et celle de la machine aussi, mais la peinture s'en va sur la machine, la caisse est donc à repeindre, mais le plus grave, c'est que le berceau de la chaudière qui forme aussi les cylindres et supporte l'embiellage est complètement cassé, c'est une pièce en plastique et celle-là est complètement HS, et donc le châssis est bon pour les pièces!

Ce qui va faire ton bonheur puisque on va prélever la caisse du tender!

Je ne sais pourquoi cette pièce est cassée, on dirait que c'est de la bakélite, la matière semble différente de celle des machines suivantes, mais de toutes façons cette pièce est rivée sur le châssis et il y a peu de chances d'en retrouver une et le propriétaire veut prélever les essieux avec les roues boxpok afin de faire une machine fuel avec les 4 essieux munis de roues boxpok, comme les dernières de la série réelle.

On va voir ensuite que les modèles suivants, les 141R 1083 à tender fuel n'ont des roues boxpok que sur le troisième essieu.

Patience, je m'occupe de continuer cette étude la semaine prochaine!

Denys

Bonjour

Donc on efface, j'ai trouvé comment faire

EN tout cas pour leur âge ce sont de très belle machine et la motorisation c'est du costaud aussi.

Tortillard a écrit:

Bonsoir Mathieu

Les leds sur le tender, je n'ai mis que des blanches, donc il n'y a des feux que si la loco circule en marche AR.

Que veux-tu dire par: "quand la machine tracte seul" ?


Denys

je les voyais rouges!! pas allumées mais rouges quand même!!

Bonjour

Merci Patrice, c'est rectifié!

Mathieu: pas facile de voir la couleur quand les feux sont éteints!

Denys

Tortillard a écrit:

Bonjour

Merci Patrice, c'est rectifié!  

Mathieu: pas facile de voir la couleur quand les feux sont éteints!  

Denys

je sais mais je pensais à des LED rouges!!!

je ne les voyais pas éclairées quand même!!!

ps: y a t'il d'autre différence technique dans toute les séries (mis à part les moteur)?

Mathieu,

Je commence cette modeste étude par le commencement, donc la présentation des premiers modèles.

Va suivre sa présentation technique, puis sa transformation en trois rails digital ou sa digitalisation en deux rails.

Ensuite viendra la présentation du second modèle, puis son étude technique, etc..

Puis celle du troisième et dernier modèle.

Donc on ne parlera des différences ou évolutions qu'au fur et à mesure des présentations, sinon le sujet sera complètement brouillon et on ne s'y retrouvera plus.

Patience!

Denys

Bonsoir

Pour illustrer la 141R 1330 verte et noire, en voici une autre à vendre en ce moment, qui, contrairement à la mienne, est plus détaillée car reprenant certains des attributs de la version suivante, comme des mains montoires en cabine, à l'avant du tablier et sur le tender, un nouvel embiellage ainsi que des sabots de frein; on reconnait bien le châssis caractéristique des premiers modèles, cependant rien ne permet d'affirmer que ce soit d'origine ou alors des améliorations apportées par un propriétaire, d'autant que la traverse avant semble porter des inscriptions, des plaques de numérotation accessoires ont été apposées et du charbon véritable a été collé sur le tender.

Il faut dire que certains modèles ont été améliorés ou rajeunis au cours des années, c'est aussi vrai pour les CC 6500 de la marque, néanmoins l'exemplaire présenté ici est une très belle pièce.


Photo eBay


Photo eBay

A noter la boîte TAB bleue au même format que la boîte RMA.

Denys

Bonsoir

On va parler technique concernant ces premières versions!

Tout d'abord, il faut savoir que les roues et essieux respectaient déjà la norme NEM, au grand dam des possesseurs de réseaux montés en voies approximatives de l'époque!

A savoir: écartement des roues de 14,3 mm et hauteur des boudins de 1 mm, on est loin des "coupe-pizzas" des productions de l'époque!

Pour mémoire, les Märklin de l'époque ont des boudins entre 1,35 et 1,55 mm de haut, les Jouef et autres, ce ne devait pas être mieux!

Ce qui signifie que la circulation sur la voie M, en particulier sur les aiguilles, peut provoquer des déraillements, principalement du bissel avant et du tender.

Le bissel avant doit être réglé à une certaine pression, ni trop ni trop peu, il faut essayer divers réglages et c'est très long!

Par contre, l'écartement à 14,3 mm convient très bien, le rétrécissement à 13,9 mm n'apporte que des soucis.

En voie K, pas de soucis et apparemment pas non plus en voie C.

Pour le tender, il faut le lester car il est trop léger d'origine.


La machine accepte le passage sur les courbes en R1 de 360 mm de rayon, mais je pense qu'il convient d'éviter et la voie M et les R1, et surtout les aiguilles trop courtes.

Denys

La machine vue de dessous:



Le cercle rouge désigne la vis unique qui maintient la caisse sur le châssis, les cercles verts les deux vis qui maintiennent le couvercle du mécanisme donnant accès aux essieux et aux engrenages du réducteur, une fois la caisse déposée.

Enfin le cercle jaune montre le pivot d'attelage du timon du tender, fixé non pas sur le châssis, mais sur la caisse!

Denys

Une fois la caisse déposée, on a accès à toute la mécanique:






Le gros moteur à rotor 5 pôles est monté en porte à faux tout à l'arrière du châssis, remplissant donc la cabine de conduite!

Le rotor tourne sur des paliers en bronze, comme sur les vieilles HAG, donc une goutte d'huile de temps à autre!

Le petit pignon acier large entraîne le réducteur par une grande couronne en céloron, tout respire la bonne et saine mécanique, le lourd!

Denys

Le démontage du couvercle inférieur nous laisse entrevoir les entrailles du réducteur et sa roue de chant et permet de lubrifier le mécanisme et les essieux: graisse sur les pignons, huile sur les essieux et les paliers d'arbres.

Ne pas oublier l'embiellage, entièrement en acier!



Denys

avec ces photos on voit déjà les différence sur le châssis de celle-ci par rapport à celle dont la caisse du tender va servir pour la mienne.